Le SNEP académique rencontre le conseil du Ministre

Laurent Tramoni (SNES), Virginie Akliouat (SNUipp), Héléne Lauziére (SNICS) et Jean Cugier (SNEP)

Le 2 juin 2022, le président Macron accompagné de son nouveau ministre de l’éducation nationale Pap NDIAYE se sont rendus dans notre belle capitale provençale. Ils sont venus présenter leur projet ultra libéral et destructeur de l’éducation nationale. La mairie de Marseille prend l’argent nécessaire à la rénovation des écoles marseillaises mais ATTENTION pas de contre partie. Nos écoliers ne sont pas une monnaie d’échange!!!

Dans le contexte de cette visite hautement médiatique, une délégation de la FSU (SNES, SNUipp, SNICS et SNEP) a été reçue par le nouveau conseiller social auprès du ministre de l’EN, Laurent CRUSSON.

Le SNEP est intervenu sur 4 points:

  • Le sport est différent de l’EPS. La sémantique du gouvernement est importante. Quand le ministre dit plus de sport à l’école (30 min de bouger, 2S2C), les profs d’EPS entendent sport et non EPS. Or l’EPS enseignée par des profs d’EPS est une discipline scolaire et non une simple mise en action. Le ministre doit donc employé la bonne sémantique.
  • 4h d’EPS de la maternelle au lycée. Grâce à l’EPS et le sport scolaire (UNSS) nous favorisons la pratique physique de tous les élèves de France sur tout le territoire. C’est une énorme richesse. Le sport scolaire permet de développer la pratique sportive féminine (1ère fédération sportive féminine de France) et des milieux populaires (prix de la licences sportives minime). L’USEP (sport scolaire au primaire) doit être développée en donnant des moyens aux PE. Stop au bénévolat!
  • Nous avons réaffirmé notre revendication sur l’arrêt du financement public des établissements privés sous contrat. La part des écoles privées à Marseille est énorme. Stop à la ségrégation sociale sponsorisée par l’état.
  • En début d’entretien le conseiller social a souligné l’importance du dialogue social avec les syndicats. Nous lui avons rétorqué que le président Macron a souhaité la fin du paritarisme avec sa loi de la transformation de la fonction publique.  La réduction du paritarisme à peau de chagrin rend l’agent seul face à son administration sans possibilité de vérification ou de contestation. Nous lui avons demandé l’abandon de cette loi. Le paritarisme fonctionnait très bien dans l’académie d’Aix-Marseille notamment au moment des mutations. Quel gâchis! Diviser pour mieux régner, sir Macron!

Le conseiller social nous a écouté, il a noté. Nous verrons bien s’il aura la volonté et assez de poids pour parler à l’oreille du ministre.